Cela se passe de commentaires, et pourtant les Anglais se demandaient comment ils feraient en cas de contrôle pour justifier la date des objets découverts avant le 24 Septembre 1997 …. Mais parions que les britanniques trouveront une solution adéquate. En effet c’est aussi un 24 Septembre 1993 que paraissait dans le Times un certain article vantant les succès de la détection dont voici un extrait: La détection à découvert plus de choses en 10 années qu’en 100 ans d’archéologie. Que de chemin parcouru depuis pour nos amis Anglais et que de temps perdu pour nous Français. Depuis 1997, la version originale du Treasure Act à été modifiée plusieurs fois, dont la dernière exige l’autorisation écrite du propriétaire du terrain, et bien sûr depuis 19979 d’être en dehors de tout site archéologique, et de ne pas avoir ciblé un terrain potentiellement archéologique. Si le Treasure Act donne certains droits, il ne faut pas oublier qu’un detectoriste malveillant peut être condamné à de la prison ferme, de très fortes amendes et même de posséder un détecteur à vie!

Je m’amuse de temps en temps à relire de vieilles revues de prospecteurs, en 1980, il y en avait une qui s’appelait “Historimétrie”; au sommaire du numéro de février mars 1981 on pouvait lire: Conseil de l’Europe, un statut pour le prospecteur. A cette époque le rédacteur de l’article demandait que les pouvoirs publics Français fassent la même chose que les Anglais. Je ne peux m’empêcher de vous en livrer un court extrait: “C’est avec une vive satisfaction que nous avons appris que le conseil de l’Europe se penchait sur notre sort. Ses travaux sont en cours mais déjà une majorité se dessine pour la Loi Anglaise de 1979 qui n’est pas encore en vigueur. L’article 42 évoque en infraction le fait d’utiliser un détecteur de métaux sur ce que l’article désigne sous le nom de “site protégé” sans l’autorisation écrite du ministère de l’Environnement.

L’Angleterre est le paradis de la liberté individuelle et du respect de l’individu. Au lieu du manichéisme de notre ministère qui nous rejette tous comme des vandales, le ministre britannique distingue avec sang-froid: “L’article 42 a pour objet d’arrêter la minorité d’individus qui délibérément explorent et fouillent les sites classés ou protégés”. Ce même ministre s’efforce de rassurer les détecteurs. “Il n’est pas question que des périmètres soient délimités ou confinés par le ministre uniquement pour interdire la chasse aux trésors”. Et comme malgré tout la question suivante était posée: L’article 42 correspond-il à une tentation pour interdire la détection des métaux pratiquée comme passe-temps par les amateurs ? La réponse du ministère très rassurante: “Non. Il vise l’utilisation anarchique des détecteurs sur les sites protégés, par la minorité de chasseurs de trésors qui ne respectent pas le Code de conduite établi pour cette occupation
par les amateurs eux-mêmes et déjà adoptés par la plupart des clubs.” Le ministre Anglais reconnaît ensuite que cette loi libérale empiète sur les libertés individuelles. Mais il justifie cette restriction: “Il semble que la plupart des utilisateurs de détecteurs de métaux respectent leur code de bonne conduite. L’article 42 ne fait pas autre chose que de donner force de loi à certaines recommandations de ce code.”

Aujourd’hui 30 ans sont passés…. et rien n’a changé…. ou presque. Nous avons toujours les mêmes problèmes relationnels. Dommage, la détection peut apporter beaucoup si elle devenait officiellement participatice, comme le fond d’autre sciences.
Enfin, un de ces jours peut-être. Mais faudra-t-il attendre encore 30 ans ?

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